Présentation et histoire de Dunière

Dunière sur Eyrieux est un village rural de 441 habitants
au confluent des deux rivières qui lui donnent son nom :
l’Eyrieux et la Dunière.

Porte d’entrée du parc Naturel des Monts d’Ardèche ;
à 30 mn de Privas, 40 mn de Valence et du Cheylard.

Situé au milieu de la belle Vallée de l’Eyrieux, bénéficiant d’un micro climat méditerranéen, c’est une destination idéale pour un week-end sportif, un séjour détente, des vacances en famille…


L’HISTOIRE DU VILLAGE

 

Avant la construction du pont actuel en 1827 et le développement du village le long du RD120, Dunières, qui était une section des Ollières, se composait de hameaux à flanc de collines qui jalonnaient la route reliant la vallée de l’Eyrieux à Chalencon (foires, officier de justice, percepteur). Ces hameaux remontent au moins au XVe siècle : La Traverse, Mastenac, Le Pont, Monteil, Les Combes.

Ce n’est que le 18 novembre 1907 que la nouvelle commune prend son indépendance, par une loi promulguée par le Président de la République Armand Fallières.
Un Conseil Municipal provisoire dirigé par monsieur Édouard SAHY (maire de 1907 à 1925) est donc mis en place le 1er janvier 1908.
La nouvelle commune est limitée au Nord et au Nord Ouest par la Dunière et le Doulet, au Sud par l’Eyrieux et à l’Est par le ruisseau de la Rouvière.

Le 12 mai 1918, le Conseil Municipal prend la décision de rajouter un complément au nom de la commune afin de ne plus avoir de problèmes administratifs liés à la confusion avec la commune de Dunières située en Haute Loire.

Dunières devient donc Dunières sur Eyrieux.
(en 2001, le “s” est enlevé, toujours pour éviter cette confusion)

Au 20e siècle, le sort des entreprises est lié aux routes, aux voies ferrées et aux foires.
La voie de communication la plus importante était bien sûr la voie ferrée de la vallée de l’Eyrieux «La Micheline». C’est par le train que se fait le transport de toutes les marchandises et surtout des fruits et primeurs. La route nationale reste peu empruntée.
Les foires sont nombreuses autour de Dunière (Les Ollières, Vernoux, St Michel de Chabrillanoux, Privas, Saint Cierge et Chalencon).
Ce sont des lieux d’échange de produits agricoles (fruits, légumes et vins de la vallée contre des fromages, viandes et charcuteries de la montagne).
Il se vend également des produits de l’artisanat local et des objets industriels (bicyclette, outillage…).

De 1909 à 1912 des travaux ont amélioré la vie quotidienne :
Ouverture du chemin des Combes (les habitants de Dunière peuvent participer en donnant de l’argent ou en fournissant des journées de travail ou des paires de bœufs).
Début de l’éclairage public à l’électricité, installation du téléphone.
Le chemin de la Traverse, devenu trop étroit et dangereux est réparé.
La nouvelle école est inaugurée le 24 septembre 1911.
Construction du chemin des Avallons.

 

L’agriculture, une des principales activités.

L’agriculture a longtemps été la première activité du village.

En 1913, 74 % de la population en vivait.
Les cultures étaient pratiquées dans la plaine des Avallons (vignes, arbres fruitiers, quelques carrés de pommes de terre, quelques herbages, trèfle et luzerne) mais également en terrasses, sur les échamps au dessus du village et des hameaux.
Cette plaine des Avallons avait été mise en valeur et irriguée pour l’extension des terres arables et la plantation des mûriers pour la sériculture. En 1822, le cadastre dit « napoléonien » fait mention du moulin « à vallon », ce qui indique qu’un chenal existait déjà dans la plaine.
La vigne et le mûrier y ont été cultivés jusque vers 1920.

En 1970, Dunière ne comptait plus que 64 exploitations agricoles. 233 personnes vivaient de l’agriculture, dont 182 travaillaient la terre. Sur les 64 chefs d’exploitation, 21 seulement avaient moins de 50 ans, et 15 d’entre eux 65 ans et plus. La majorité de la population ne vivait déjà plus de la terre et ceux qui en vivaient encore étaient le plus souvent âgés.


LE TEMPS DES PÊCHES

Le succès du pêcher s’explique par la situation de la vallée (abritée des vents du Nord), la composition de son sol, les infrastructures mises en place pour l’acheminement des productions, la structure agraire, le cours des fruits favorable.
Le recensement agricole de 1929 donnait dans la basse vallée plus de vignes que de vergers sauf à Dunière qui a basculé vers l’arboriculture.
C’est ainsi que les Avallons deviennent la plus grande pêcheraie de France.
On peut situer la période de prospérité à peu près de la fin de la première guerre mondiale au début des années 60.
Les problèmes agronomiques, la surproduction, l’augmentation du prix du transport, la concurrence des fruits italiens, l’exode rural ont eu raison de cette filière arboricole après soixante ans d’exploitation.

 

Mais Dunière était aussi un village d’industrie et d’artisanat.

Au début du 20e siècle, on compte 4 usines au village.
La plus importante est «l’usine Chareyre» de Boisvieux qui emploie en 1913 huit ouvriers de Dunière. Elle se développera entre les deux guerres mondiales (60 ouvriers). Elle manquera même de main d’oeuvre locale, puisque dans les années 1920, on fera venir des ouvriers arméniens (17 femmes, 5 enfants et 1 homme) qui seront logés au village.
La commune a également des entreprises :
L’entreprise P. MICOL qui vend, loue ou répare des cycles, machines à coudre et des voitures d’enfants.
L’entreprise de G. PRALY, maréchal ferrant et quincailler.
La manufacture de B. MICOL qui fabrique des tresses et lacets.
De nombreux artisans :
4 cordonniers (la plupart des chaussures sont commandées et faites sur mesure, on porte couramment sabots et galoches.)
5 maçons, 1 plâtrier, 5 menuisiers qui fabriquent portes, fenêtres et meubles.
2 tailleurs confectionnant « les habits du dimanche », le costume du marié et parfois la robe.
2 maréchaux-ferrants (ferrage des chevaux et bœufs, réparation des outils agricoles).
2 boulangers, 2 épiciers, 3 cafetiers.
Mais aussi :
3 cantonniers (1 chef et 2 ouvriers).
2 facteurs (dont 1 facteur receveur) ; 1 valet de ville (chargé des annonces et du port des télégrammes).
1 instituteur et 1 institutrice.
1 pasteur (qui s’occupe de la paroisse Dunière-St Fortunat).
2 négociants ; 5 propriétaires rentiers (location de terres, et rentes d’état).

 

L’évolution démographique.

En 1911, Dunière compte 680 habitants formant 174 ménages vivant dans 155 maisons.
Malgré les pêcheraies, l’exode rural général et la disparition des moulinages ont entraîné une baisse importante de la population : entre 1921 et 1962, la commune a perdu 117 habitants.
Avec un solde migratoire et un excédent naturel toujours négatifs, cette perte de population a perduré jusqu’en 1990 qui marque le point le plus bas avec 301 habitants.
La courbe s’est alors inversée puisqu’en 1999 la population était déjà remontée à 324 habitants.

Aujourd’hui, Dunière se restructure en s’appuyant sur le nouveau Plan Local d’Urbanisme pour gérer les nouvelles arrivées des dix prochaines années avec dynamisme et ambition.
La priorité étant de maintenir l’équilibre entre une expansion nécessaire et l’esprit d’un village attaché à sa ruralité.